Après le content marketing, cet article est le deuxième d’une série consacrée aux tendances pour 2017.
Les médias sociaux bougent rapidement. À peine avez-vous appris à utiliser des fonctionnalités ou développé une nouvelle tactique marketing que les règles changent.
Les récents développements peuvent toutefois nous donner des indications sur ce que l’avenir nous réserve. Voici donc nos prédictions des tendances social media pour 2017.
Réalité virtuelle et réalité augmentée
Je sais, cela fait déjà plusieurs années que l’on vous rabat les oreilles avec l’avènement soi-disant imminent de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée. Et pour l’instant toujours rien. Mais rappelez-vous ce qui s’est passé plus tôt cette année.
Pendant plusieurs semaines, il était presque impossible de marcher dans la rue sans se faire bousculer par un individu à la recherche d’un Rattata. Pokémon Go a fait découvrir la réalité augmentée au grand public et montré que cette technologie pouvait connaître un franc succès si elle était bien utilisée. Plusieurs casques de réalité virtuelle ont été mis sur le marché et ont bénéficié d’une certaine attention médiatique. Mais le jeu ou l’appli qui leur fera toucher un public beaucoup plus large n’est pas encore arrivé.
Au-delà des jeux, les applications pratiques de ces technologies restent encore à trouver. Les marques avec des magasins physiques pourraient s’intéresser à la réalité augmentée afin d’améliorer les offres et l’engagement de proximité par exemple. Nous n’en sommes toutefois qu’aux balbutiements de la réalité virtuelle et augmentée. Et si je ne pense pas que ces technologies vont constituer une tendance majeure des médias sociaux en 2017, cela ne m’étonnerait pas que certaines marques nous réservent quelques surprises en la matière au cours des 12 prochains mois.
Le paid continue de bien se porter
Comment atteindre plus efficacement votre audience ? Il s’agit d’une question essentielle pour les professionnels du marketing, une question dont la réponse change continuellement.
Vous pouvez essayer de tirer parti des 3,5 milliards de recherches effectuées chaque jour sur Google. Vous pouvez également privilégier les médias sociaux : Facebook compte 1,71 milliard d’utilisateurs, Instagram 500 millions, WhatsApp et YouTube un milliard chacun.
En ce qui concerne les recherches, un bon SEO peut faire en sorte que votre contenu apparaisse tout en haut de la page des résultats. Un spécialiste du PPC (Pay Per Click) peut quant à lui diffuser des publicités qui stimuleront le trafic vers votre site Web. En ce qui concerne les médias sociaux, l’époque où le contenu des marques était diffusé gratuitement est bel et bien révolue. Avec les changements apportés par les réseaux sociaux, la portée organique a été considérablement réduite, de 15 % à 2 % dans le cas de Facebook.
Les marques n’ont d’autre choix que de payer, ou de comprendre parfaitement le contenu que leur audience veut voir et le lui fournir. Mais même dans ce cas, elles doivent réfléchir à la façon dont elles peuvent maximiser le partage et engager des influenceurs pour augmenter la portée. Au final, une stratégie efficace inclura très probablement de payer les réseaux sociaux.
Le streaming vidéo en direct
L’année dernière, Meerkat a permis au grand public de découvrir les joies du streaming en direct. Plus tôt cette année, Facebook a introduit cette fonctionnalité pour les célébrités, avant de récemment la rendre accessible à tous les utilisateurs. On attend par ailleurs le lancement de YouTube Live prochainement.
Avec un taux d’engagement supérieur aux autres formats, la vidéo a largement contribué à la croissance de Facebook cette année. Investir dans la vidéo en direct semble donc logique pour les réseaux sociaux, qui font tout leur possible pour conserver leurs utilisateurs en ligne.
Il est difficile à ce stade de savoir quelles sont les possibilités offertes par le streaming en direct pour les marques. Facebook va très probablement établir les règles en la matière. Les marques tournées vers l’avenir vont toutefois s’intéresser de près à cette tendance social media. Elles peuvent en effet créer des contenus de qualité, promouvoir un événement ou encore payer des influenceurs pour présenter leurs produits.
Avec la priorité qu’accorde Facebook à la vidéo et la réduction de la portée organique, il ne serait pas surprenant que les marques commencent à essayer ce nouveau format dès 2017.
L’essor des chatbots
Les technologies d’intelligence artificielle sont désormais suffisamment matures pour nous être utiles au quotidien. L’essor des assistants numériques comme Siri, Cortana ou Google Assistant ont habitué les gens à parler à leur téléphone plutôt qu’à utiliser leurs doigts.
Avec Facebook, WhatsApp, Twitter et Google Allo qui sont tous en train d’introduire des bots pour faciliter les réservations et le service client, préparez-vous à parler de plus en plus à votre smartphone.
En répondant aux questions des clients et en prenant des réservations, les chatbots vont devenir un outil très précieux pour les entreprises, qui vont ainsi pouvoir consacrer plus de temps aux requêtes plus complexes.
Encore plus de contenus éphémères
Le succès de Snapchat a fait des émules et de nombreux concurrents ont récemment « emprunté » la fonctionnalité phare du site de messagerie éphémère, y compris Facebook, Instagram et WhatsApp. Il semblerait donc que les contenus qui disparaissent ont un bel avenir devant eux. Il sera intéressant de voir ce que les marques vont imaginer pour tirer parti de ces nouvelles fonctionnalités, comme elles l’ont fait pour leurs campagnes Snapchat.
Peut-être devrais-je commencer à supprimer mes articles deux jours après les avoir publiés ?
Personnalisation accrue
La quantité de données disponibles permet de plus en plus de diffuser des publicités aux audiences pertinentes et au moment le plus opportun, en particulier sur les réseaux sociaux. Il en va de même pour les contenus publiés en ligne, qui doivent aussi être vus par les bonnes personnes au bon moment.
Le choix est tellement vaste que sans personnaliser son contenu ni cibler une audience spécifique, il est très peu probable de trouver un écho auprès des clients.
Contenu de niche, contenu interactif, campagnes innovantes, les marques se livrent à une concurrence féroce en essayant d’attirer une attention limitée dans un espace en pleine ébullition.
Le dark social
Depuis quelque temps, le dark social est devenu un véritable problème pour les entreprises. La popularité des applications de messagerie directe et le nombre croissant de messages chiffrés et impossibles à tracer, rend l’attribution de plus en plus difficile.
Il devient dès lors très compliqué de précisément mesurer, analyser et optimiser les campagnes marketing.
Si ce problème ne semble pas avoir de solution, il est toutefois possible de réduire le trafic issu du dark social en ajoutant des boutons de partage sur votre site. Il est également possible de mesurer avec un certain degré de précision le volume de trafic « direct » provenant du dark social. Ce que vous ne pouvez pas faire, c’est connaître l’origine précise de ce trafic, et il est peu probable que cela change un jour.
Le mobile first
L’optimisation pour mobile aurait pu faire partie de chaque article sur les tendances social media écrit ces cinq dernières années. Cela ne veut pourtant pas dire que ces prédictions étaient fausses, ni que la mobilité n’a pas sa place dans cet article. Car son importance s’est accrue au fil des ans et 2016 ne fait pas exception.
Le trafic sur mobile a dépassé cette année le trafic sur desktop, et Google prépare même le lancement d’un nouvel index « mobile first » afin d’indexer les sites web à partir de leur version mobile. Cela signifie qu’il est plus important que jamais d’offrir une expérience mobile aussi conviviale que possible, et d’accorder la priorité au mobile plutôt que de simplement « optimiser » les sites Web pour les smartphones et autres tablettes.
Voilà donc mes prédictions en ce qui concerne les tendances des médias sociaux en 2017.
NDLR – Merci de ne pas ressortir cet article dans un an pour voir si elles étaient justes ou non, car il peut se passer beaucoup de choses en 12 mois.