1- Bonjour Alice Vachet, vous faîtes partie des femmes les plus influentes en France dans le digital – et même au delà. Pourriez-vous revenir sur vos récentes expériences professionnelles ? (notamment votre passage chez Canal + et Carrefour )
Je n’ai pas cette prétention, mais j’essaie de partager mon expertise et de contribuer à accélérer le développement de certains projets qui me tiennent à cœur.
Canal+ m’a offert une première expérience professionnelle après mes études. Cette première aventure m’a guidée vers l’écosystème digital et m’a fait prendre conscience de l’importance des médias sociaux. J’en garde un excellent souvenir et j’y ai rencontré des personnes en or.
Carrefour a constitué un autre tremplin dans mon parcours professionnel. Mes fonctions élargies aux questions de RSE m’ont orientée vers les problématiques écologiques et permis de comprendre mon rôle et mes atouts dans l’univers du digital.
Je suis désormais CDO pour une start-up, ZEI, qui se spécialise sur cet enjeu écologique et propose des solutions innovantes pour favoriser une implication collective en la matière.
2- Qu’est ce qui vous a décidé à devenir entrepreneur ?
Au vu des résultats du test MBTI, j’ai compris que j’étais faite pour ça ! Je plaisante mais toutes ces expériences professionnelles, aussi enrichissantes qu’elles soient, m’ont fait prendre conscience que sommeillait en moi un réel désir de porter un projet personnel. Il n’y a pas d’âge pour se lancer. Il faut d’abord bien se connaître et identifier ce qui nous correspond. Je suis depuis plusieurs années sollicitée sur les questions digitales mais j’ai préféré attendre le moment opportun avant de me créer ma boîte.
3- En tant qu’experte du digital, quels sont les challenge que vous devez relever pour vos clients ?
Ils sont variés. Le plus fréquemment, les particuliers me sollicitent pour optimiser leur e-reputation, c’est-à-dire la gestion de leur image sur le web. Les entreprises me confient des dossiers plus précis et sollicitent des solutions à des problématiques plus spécifiques, comme par exemple communiquer sur les actions RSE sans faire de « green washing ». Enfin, je suis amenée à intervenir lors de formations ou de talks en entreprise, sur mon parcours ou mon expertise digitale.
4- L’Expérience client est primordiale aujourd’hui et encore plus dans les années à venir. Que préconisez-vous aux marques pour optimiser leur expérience client à l’ère du digital ?
Innovez, personnalisez, osez et communiquez !
L’innovation est au centre de l’expérience client, notamment avec l’essor des nouvelles technologies (IA, IoT, VR…). La personnalisation est primordiale, afin de capter l’attention de sa cible, dans la mesure où l’impact d’un message/produit/service… personnalisé sera décuplé. L’audace, qui me caractérise je crois… est nécessaire pour saisir les opportunités.
Enfin : la communication : storytelling, réseaux sociaux, medias… faites-vous remarquer !
Rester proche de sa cible est essentiel pour les marques, d’où l’importance des réseaux sociaux. Mais il faut sortir du lot. Pour cela, il est nécessaire d’identifier de nouveaux canaux pour capter les clients. Je crois davantage en une complémentarité off et online. Il ne faut pas oublier que beaucoup de clients restent demandeurs d’un contact physique. Et j’ajouterai une touche de fun et de bienveillance et BINGO !
5- Quelles sont selon vous les 5 vraies ou fausses idées que l’on se fait de l’entreprenariat féminin en France ? Pensez-vous qu’il soit plus difficile pour une femme de créer son entreprise que pour un homme ?
Je n’ai pas réellement d’avis sur la question. Je pense que même si les moeurs évoluent dans le sens des femmes, et notamment suite au #balancetonporc, il reste encore une énorme marge de progression avant d’arriver à une réelle égalité homme/femme.
Je pense également que la femme a une multitude de rôles : elle est aussi, souvent, mère de famille, ce qui pourrait être une mission à temps plein. Attention, ne voyez aucun sexisme dans cela, je ne dis pas que l’homme n’est pas “père de famille”, mais que son rôle est différent et moins prenant.
Enfin, je ne pense pas qu’il soit “plus difficile” en termes de compétences pour la femme de créer son entreprise, mais il reste un vrai sujet de “crédibilité” pour s’imposer et valoriser son projet. On voit énormément d’entrepreneurs masculins successful, mais bien moins de femmes.
Alors, mesdames, lancez-vous !
Prenez notes Mesdames l’avenir nous appartient. Un grand Merci à Alice Vachet pour cette interview accordée à Brandwatch.
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