Vous avez tenté de faire vos courses récemment et avez trouvé des rayons vides ? Vous n’êtes pas seul.

Durant les deux dernières semaines, nous avons observé des activités inhabituelles. Un journal australien a même imprimé des pages blanches dans son édition quotidienne pour ceux qui étaient vraiment à cours de papier toilette. D’autres articles se font rares également.

La France est en pleine crise d’achats de panique malgré les recommendations officielles et les rappels au calme des professionnel de la distribution.

A l’aide de notre plateforme Consumer Research, nous nous sommes penchés sur l’impact des médias sur les achats de panique.

Ruptures de stock

Ces derniers jours, nous avons observé une augmentation des conversations autours des rayons vides des supermarchés et des rupture de stocks.

Depuis le début du mois de mars, nous avons enregistré près de 81 000 mentions sur les ruptures de stock our les achats de panique qui mentionnent aussi le nom d’un magasin.

Mentions de "rupture de stock" près d'un nom de magasin

Source : Brandwatch Consumer Research

La négativité est, bien entendu, une motivation très présente dans ses conversations. Les consommateurs sont clairement en colère de ne pas pouvoir accéder aux produits dont ils ont besoin.

Les mentions négatives que nous avons observé sont principalement au sujet du comportement des autres consommateurs qui achètent en quantité extrême, qui contribuent à la panique en postant des images de rayons vides ou encore sur les fluctuations de prix dans certains magasins.

Différentes priorités en fonction des pays

Notre analyse a aussi portée sur les produits qui sont mentionnés en rapport aux ruptures de stock, et en fonction des pays étudiées les produits qui ont fait l’objet d’achats de panique ne sont pas les mêmes.

Vous pouvez voir ces différences de priorités par pays dns les schémas ci-dessous :

 

Source : Brandwatch Consumer Research

En comparant les mentions pour la France, le Royaume-Unis et les États-Unis, on observe que les consommateurs de ces trois pays, dont les mesures mises en place pour contrer le virus sont à des degrés différents, les produits que recherchent les consommateurs divergent :

  • En France où le confinement obligatoire est en place, les consommateurs cherchent surtout à se nourrir puisque les pâtes sont les plus mentionnées en rapport aux rupture de stocks
  • Au Royaume-Uni, où la fermeture des écoles vient d’être annoncée, c’est le papier toilette qui fait l’objet de la majorité des conversations,
  • alors qu’aux Étas-Unis, où les frontières viennent d’être fermées, on reste sur l’hygiene face au virus puisque le gel antibactérien est le produit le plus mentionné dans les conversations sur les rupture de stock.

Les médias sont-ils à l’origine des achats de panique ?

Il est difficile d’établir les causes exactes qui poussent aux achats de panique (autre que… la panique face à la situation mondiale !). Mais notre data suggère qu’il pourrait avoir un lien entre la couverture des médias des achats de panique et des pics de discussions sur les produits en rupture de stock.

Le nombre d’articles de presse mentionnant les achat de panique liés au coronavirus sont inférieurs aux mentions issues ds médias sociaux, mais on observe une montée des articles publiés sur les achat de panique juste avant une montée des mentions social media sur le phénomène.

Sur le schéma ci-dessous qui combine le nombre d’articles publiés sur le sujet (colonnes bleues) et l’engagement (ligne grise), on observe une corrélation entre les articles publiés et l’engagement. De même, comparez le nombre d’articles publiés à celui des mentions social media sur les achats de panique, et vous observez une augmentation en parallèle, particulièrement les deux derniers jours de la période étudiée.

Source : Buzzsumo
Source : Consumer Research

Les achats de panique sont un problème

Les achats de panique sont un réel problème car ils mettent les membres les plus vulnérables de la population en difficulté et poussent les gens à devoir visiter plusieurs magasins au lieu d’un et par conséquence à s’exposer davantage au virus.