Le confinement nous a rendu beaucoup plus conscients des petites choses auxquelles nous n’accordions pas trop d’importance avant l’arrivée de la pandémie.

Boire un verre entre amis, se dépenser en plein air ou faire un tour en voiture étaient des choses que nous n’appréciions pas à leurs juste valeur.

Nous étions libres de faire ce que bon nous semblait, et maintenant que ces habitudes sont un souvenirs, ils nous manquent.

Et, bien entendu, le public utilise les médias sociaux pour exprimer cette nostalgie.

Aujourd’hui, plus que jamais, des millions de consommateurs et de citoyens à travers le monde partagent en ligne ce qu’ils ressentent et ce qu’ils désirent pour se sentir un peu moins seuls dans un contexte inédit qui a réduit les plus grandes villes du monde comme Londres, Paris, Rome et Madrid au point mort.

En tant que leader en digital consumer intelligence, il nous a paru pertinent d’analyser ces conversations.

Pourquoi ? 

Parce que ces insights donne une indication de la première chose que les gens consommateurs front lorsque le cours des choses retournera graduellement à la normale. Ces informations vont pouvoir ainsi inspirer des idées de campagnes data-driven pour le post-confinement qui seront en phase avec les émotions des consommateurs.

Analyse des conversations sur ce qui « me manquent le plus » (dans le contexte du Covid-19)

Nous voilà déjà dans la quatrième semaine de confinement. On pourrait croire que nous nous sommes ajustés à cette nouvelle vie, mais les données nous montrent le contraire.

En effet, les volumes de conversations enregistrées sur les choses qui nous manquent reste relativement stable depuis le 17 mars, date à laquelle le confinement a commencé en France.

 

On pourrait penser que de nombreuses mentions sont comme celle-ci, une longue liste de choses, personnes et endroits qui nous manquent. Mais la plupart sont en fait un hymne à quelque chose qui nous tient réellement à cœur.

A quel moment exprimons-nous ce manque ?

Nous nous sommes d’abord penchés sur les jours de la semaine et les heures de la journée pendant lesquelles nous nous exprimons le plus sur les choses qui nous manquent.

Ce manque se fait le plus sentir le mardi avec 20% des mentions totales sur le sujet ayant été postées ce jour là; et en début d’après-midi (12 h) et/ou en soirée (entre 21h et 23 h).

 

Conversations enregistrées par jour de la semaine

Source : Brandwatch Consumer Research

Conversations enregistrées par heure de la journée

Source : Brandwatch Consumer Research

Une conversation émotionnelle

Savoir reconnaître les émotions de son interlocuteur et réagir en fonction de celles-ci est une base fondamentale de toute communication humaine. Et la même logique s’applique aux marques quand elles communiquent avec les consommateurs. En comprenant leurs émotions, les marques sont plus à même de répondre à leurs besoins et par conséquent, de générer un engament.

Bien sûr, lorsque nous parlons des choses qui nous manquent nous ressentons de nombreuses émotions : tristesse, mélancolie, nostalgie, peur, amour… Et pour renforcer ce message, nous faisons de plus en plus appel aux emojis.

Le graphique ci-dessous représente les 100 emojis les plus utilisés dans les conversations sur les choses qui nous manquent.

100 émojis les plus utilisés

Source : Brandwatch Consumer Research

10 émojis les plus utilisés

Source : Brandwatch Consumer Research

Une analyse rapide des 10 emojis les plus utilisés nous indique que ces conversations sont plutôt négatives (à l’exeption de❤️ 😂).

De plus, nous constatons que ce sont les femmes qui utilisent les emojis le plus, ce qui nous donne une indication supplémentaire de comment adresser ce segment démographique.

 

Femmes vs Hommes : Quelles différences ?

Au risque de cultiver les stéréotypes, les données récoltées montrent que ce sont surtout leurs proches (famille, chéri, copines) qui manquent le plus aux femmes, tandis que le football est est le plus gros manque exprimé par les hommes.

Il est également intéressant de noter que conduire manque davantage aux femmes qu’aux hommes.

D’une manière générale, on note que les femmes s’expriment davantage sur le sujet que les hommes

Source : Brandwatch Consumer Research

Nombre d'auteurs uniques par sexe

Source : Brandwatch Consumer Research

10 choses qui « me manquent le plus » (dans le contexte du Covid-19)

En commençant cette analyse je pensais que des activités sociales comme boire un verre en terrasse ou faire du shopping seraient ce qui nous manquerait le plus. Je faisais fausse route ! En ces moments difficiles, la nature humaine revient au galop et c’est bien la famille et nos proches qui nous manquent le plus puisque 42 % des conversation sont à ce sujet.

La conduite est la 2ème chose qui nos manque le plus d’après les données.

10 choses qui « me manquent le plus »

Source : Brandwatch Consumer Research

Aller à la gym et au cinéma sont quant à elles les deux actions qui nous manquent le moins. Mon petit doigt me dit que l’abondance de programmes de fitness et de services de streaming en ligne y sont pour quelque chose.

Méthodologie

Pour cette analyse, nous avons utilisé Brandwatch Consumer Research, notre plateforme de social listening pour identifier les conversations publiques en français publiées en France sur les médias sociaux qui expriment un manque entre le 17 mars et le 7 avril 2020.

Les retweets et la presse ont été exclus.